LE MARCHE DE PHILIPPEVILLE

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Cette nouvelle a été publiée dans l'écho des Français rapatriés d'outre-mer N°106 Octobre 2003 (P.08-09). Mais elle nous a été envoyée par l'auteur lui-même pour la publier sur le site. Nov.2004 SG

 

Dès que le jour se levait, alors que l’horloge du marché sonnait les 5 ou 6 heures du matin, nous étions réveillés par le fracas des sabots sur les pavés de la rue Antoine Bruno (autrefois rue du Sphinx), dans le tronçon (voir les photos) entre la rue d’Austerlitz (anciennement rue des Arbres) et la courte rue des Numides qui se prolonge par la rue Bélisaire, elle-même escalier à larges marches menant en pente douce vers le bout de la rue du 3ème Bataillon d’Afrique et la place Victor Hugo où se trouvait, jouxtant la petite porte d’accès au Théâtre Romain, le Collège-Lycée de jeunes filles Emile Maupas.

En noir le tronçon de rue où se déroulent les scènes.

En rouge la Justice de Paix.

En vert l’école maternelle JJ Rousseau.

 

 

 

Le marché de Philippeville, tel que je l’ai connu, à la droite du jardin de la " Justice de Paix " (lorsqu’on lui fait face), était une grande bâtisse couverte d’un toit de tuiles rouges et doté de 4 entrées:

-Celle qui semble avoir été la principale puisque c’est la seule a avoir bénéficié de la faveur des cartes postales, donnait rue Valée, vis-à-vis de la pharmacie Césarini et de la charcuterie Méziane. Elle était dotée d’un escalier double et d’une horloge carillon dans un beffroi.

-Une autre avec quelques marches, donnait dans la rue des Numides pratiquement face à la boucherie Azzopardi (grands chasseurs devant l’éternel), à un petit épicier " mozabite " (chez qui je payais la bouteille de " cidre " 10 anciens francs de moins que les autres) et à la cordonnerie Goldberg.

-Les deux dernières étaient dans la rue Antoine Bruno, l’une d’elles me concernant plus particulièrement, était de plein pied face au numéro 55 et enfin, l’entrée de la poissonnerie où l’on accédait par quelques marches, face au 53 de la même artère où il avait un bar et le deuxième épicier mozabite Bafou Loulou.

Au début des années 50, il y avait bien sûr déjà des camions et des camionnettes, mais encore beaucoup de fermiers, horticulteurs, maraîchers, jardiniers ou éleveurs de volaille et de lapins venaient des environs (périphérie de Philippeville, Ste Lucie, Valée, Mareuil, Ksoub, Saint-Antoine, Stora, la Grande-Plage, etc…) vendre leurs produits au marché en voiture hippomobile. Chevaux ou mulets, ils étaient ferrés et produisaient en se déplaçant, le même claquement auquel nous étions habitués. Les ânes, que nous appelions " bourricots " étaient généralement utilisés par les Musulmans, ils se déplaçaient en se faisant un peu moins remarquer, si ce n’étaient les encouragements sonores de leurs cochers. Et l’on entendait des bruits de bouche du genre " k, k, k, k, k " mouillé impossible à transcrire, puis des OOH!, OHH ! OOHH ! signal de ralentissement ou d’arrêt et parfois le claquement d’un fouet ou le grincement d’un frein ancien et mal graissé dont on tourne la manivelle à bout de course pour immobiliser la voiture (charrette que les Musulmans appelaient " carrossa " en Arabe et " une carrosse " en Français). Les portefaix se manifestaient à ce moment-là, se précipitant en désordre, se bousculant, imposant leurs services d’autorité en se saisissant des cageots et des couffins pour gagner quelques sous en aidant à les décharger et à les porter jusqu’à l’étal sous la halle.

La rue était encombrée, ça courait, allait et venait dans tous les sens, on entendait des " attention devant ", " ataciou, ataciou diva ! ", " trig, trig, ", " entention, ententiaaan ", " baalek !, belakal ! " lancés par les portefaix soufflant, suant et trottinant d’un pas précipité. En une demi-heure tout au plus, les fruits et légumes étaient en place et les vendeurs à leur poste commençaient à s’échauffer, en s’exerçant à haranguer le chaland et vanter leurs produits ou faisant des prix avantageux que l’on n’appelait pas encore " promotions ".

Les premiers arrivés stationnaient le long du marché, les derniers allaient plus loin ou près des autres entrées, sauf dans la rue Valée qui était trop étroite et plus commerçante donc toujours encombrée, de plus avec l’escalier il était moins aisé d’effectuer les livraisons.

L’auteur avec Farida et Saadane Hadji, deux petits voisins du 55, rue Antoine Bruno, derrière le marché en 1959 ou 1960. Contre le mur un inconnu, peut-être le cousin de Saadane (dit Kader) et Farida.

 

Le spectacle de la rue pouvait maintenant commencer.

Il y avait 3 débits de boissons autour du marché, un petit bar face à la poissonnerie, le " Zanzi Bar "?, le café Balestriero au 55, rue Antoine Bruno et le café Mattera au coin des rues des Numides et Antoine Bruno. Chez Georges (Balestriero) on entendait le sifflement du percolateur, machine à café composée de 2 réservoirs cylindriques verticaux et d’un robinet, ainsi que les éclats de voix des premiers clients qui se saluaient avec exubérance.

Au même numéro il y avait également un matelassier employant 1 ou 2 ouvriers et 1 apprenti, Aquilina qui aux beaux jours, mettait sa cardeuse, quelque fauteuil ou autre travail en cours sur l’étroit trottoir. A coté de cet artisan d’un autre temps, un marchand de beignets Tunisien qui ouvrait aussi très tôt car les beignets se consommaient essentiellement au petit déjeuner vers les 8 heures et avant. C’est dans la matinée que les commerces alimentaires, faisaient l’essentiel de leurs ventes. La clientèle des beignets était principalement constituée par les Musulmans du quartier et les portefaix qui eux, en commandaient plusieurs (4, 5, 6) qu’ils avalaient goulûment , on les leur servait empilés dans une assiette en aluminium cabossée par l’usage et ils s’en rassasiaient debout ou assis à une petite table dans le trou noir de l’échoppe enfumée. Mais ils n’étaient pas les seuls clients, les Européens aussi étaient friands de ces fritures spongieuses gorgées d’huile cuite et recuite, ainsi que des " makroud " et des " zlabiya " eux aussi préparés dans des conditions qui mettraient aujourd’hui le marchand de beignets en fâcheuse posture vis-à-vis de la réglementation sanitaire. A l’époque on ne se posait pas les questions de diététique et d’hygiène qui constituent la norme aujourd’hui. Il est vrai que le travail de force, pénible, exécuté par ces pauvres mal nourris permettait d’assimiler une nourriture différente de celle plus légère, suffisante aujourd’hui pour les ronds de cuir que sont la plupart de nos contemporains.

Concomitamment, arrivaient dans les parages un grand nombre de vendeurs ambulants. " Chauds les caldis!…, chauds les caldis! ", répétait-il à tue-tête en arpentant la chaussée et il avait du succès avec ses petits pâtés feuilletés farcis de " broutche " ou de filet d’anchois salé. Ceux au fromage étaient de forme oblongue, pincés aux deux bouts et ceux à l’anchois, rectangulaires. J’ai retrouvé les caldis à Malte où ils les appellent " pasticci " et les farcissent de " ricotta " fraîche de brebis (du moins on le suppose). Il les transportait dans une caisse en bois suspendue à son cou par une lanière de cuir épaisse et large. Quelques années plus tard, c’est au moyen d’un grand coffre, à roues de bicyclette et aménagé en échelle pour glisser les plaques à l’intérieur, que ces amuse-gueule étaient transportés sur le lieu de vente et proposés aux clients. Au début des années 60, il se postait dans le renfoncement entre la rue Bélisaire et la boulangerie Gaudino au 57, rue Antoine Bruno, devant le cordonnier et le Mozabite qui vendait des vêtements.

Il y avait également au 57, dans la maison Gaudino , une épicerie mozabite tenue par la famille Bafou Loulou qui en avaient également une autre plus petite au n° 53. Il y avait chez eux un garçon de notre âge qui jouait avec nous puis vers 1956 on ne l’a plus vu dans la rue. Il restait à l’intérieur du magasin pour apprendre le métier. Il y avait également des Bafou Loulou à Constantine.

Le marchand de brioches au sucre lui, portait sa plaque sur la tête en se déplaçant d’un pas alerte dans tout le quartier, ne s’arrêtant que pour servir les enfants en général et parfois les adultes qui voulaient grignoter quelque chose en allant à l’école, au travail ou au marché. Quelquefois, il en avait aussi en forme de croissant mais ça n’en avait que la forme, tout étant fait de la même pâte. Les boulangeries ne vendaient pas de viennoiseries ou très rarement et très peu ; les croissants et les brioches au beurre étaient l’exclusivité des pâtisseries.

L’auteur et Kader devant la Justice de paix. Noël 1959

La " pitse ", c’est ainsi que l’on prononçait pizza à Philippeville, était vendue au coin de la rue Valée et de la rue des Numides, sous la boite aux lettres, où le " pitsaïole " se tenait debout, sa plaque posée sur un tréteau de bois en X, retenu par une ficelle. Il y avait aussi de la " pitse ", quelquefois dans les boulangeries et chez le marchand de caldis. Le vendeur de " pitse ", lui ne se déplaçait pas, c’était certainement plus lourd et encombrant que les caldis ou les brioches.

A coté de l’alimentation, l’information n’était pas en reste et le vendeur de journaux proposait " La Dépêche ", le quotidien régional, édité à Constantine sous le nom complet de " La Dépêche de Constantine et de l’Est Algérien ".

Lorsqu’ils n’étaient pas à l’école, les enfants du coin jouaient dans la rue où à cette heure ils n’avaient pas beaucoup de place. Alors, l’un des jeux favoris des garçons était de passer entre les pattes des chevaux et de les observer. Parfois, certainement agacé dans les naseaux par un taon, il pouvait y en avoir un qui écumait et qui s’emballait en se cabrant mais c’était assez rare. Exceptionnellement il pouvait s’affoler et s’enfuir au galop, entraînant à grand bruit son attelage mais quand même, retenu par le frein il n’allait pas bien loin, arrêté par quelqu’un qui était parvenu à saisir la bride. En général ils attendaient placidement jusqu’à la fin de la matinée que l’heure du retour arrive, ce qui provoquait de leur part des hennissements de satisfaction, ou des martèlements de la pointe du sabot avant sur la chaussée, les premiers faisant apparaître leurs énormes incisives et leurs gencives roses et brunes.

Les mulets et les " bourricots " eux, envoyaient facilement des ruades, il fallait se méfier. D’autant plus que certains des petits garnements de la rue trouvaient très amusant de leur tapoter légèrement le membre avec une badine pour provoquer un phénomène qu’ils trouvaient du plus haut comique. Leur maître les calmait en plaçant sous leur museau un sac d’avoine pour les occuper.

Les rues grouillaient littéralement, surtout à la belle saison (ce qui voulait dire la plupart du temps car l’hiver, sauf exception, durait quoi ? 3 mois ?) autour du marché car à l’époque on achetait la nourriture au jour le jour et selon les saisons, il n’y avait pas de grandes surfaces, que des petits commerces. D’ailleurs on disposait de très peu de moyens pour la conservation, les réfrigérateurs n’étaient pas monnaie courante, sauf pour les gens aisés. Les plus pauvres improvisaient en été, en mettant de la glace dans une bassine et les boissons étaient au frais, parfois rien et on n’en est pas mort ! Loin de là. La gargoulette emmaillotée dans un linge humide et placée dans un courant d’air, servait également à avoir de l’eau plus fraîche pour l’anisette, la grenadine, le coco ou l’antésite du soir en rentrant des Arcades. Il y avait quand même les glacières, à gaz ou approvisionnées par les morceaux de pains de glace que l’on achetait également à un colporteur, celui-ci avait une camionnette mais il me semble bien qu’auparavant la glace était distribuée sur le plateau sans ridelles d’une de ces voitures à cheval qui stationnaient sous la place de la Marine avant qu’il y ait le boulevard Front-de-mer et qui servaient d’entreprises de transport en ville. Nombre d’entre elles subsistaient toujours en 1962-63 et plus d’une famille de rapatriés ont peut-être encore fait transporter leurs gros bagages au port par ce moyen.

-Manman ! ,Manman !, le " tchic tchic il est là !, le " tchic tchic il est là !.

-Regar kes kila ojordui !

-On bouli madame, on bo boli bian grrras bor fir on ban couscous ! Si ba chir madame, achra doro, sankante fra, ci to ! Afic ça kis tiachitt ? rian do to !

-C’est bon, je prends un billet, tiens, chte descends l’argent par la fenêtre dans le couffin !

-Marci madame, à midi tianvoi tan fils au cafi chi Georges, an va tiri. Ti janti madam, ti va gani, li ban dio ya’tik la sonche.

Aujourd’hui le poulet, demain peut-être un poisson, dorade, sar ou doblade, ensuite un lapin, des grives ou des perdreaux en automne, il y avait toujours quelque chose à gagner pour 50 francs (anciens). Evidemment, c’était une loterie, il y avait le risque de perdre sa mise mais comme les participants étaient peu nombreux (20 maximum), le risque était moindre. Tout le monde y trouvait son compte, l’organisateur faisait un bénéfice d’environ 500 francs et le gagnant emportait un lot pour 10 fois moins que sa valeur. C’est la débrouille que l’on retrouve dans les pays pauvres, un autre petit métier de la rue qui permettait à une famille de manger à sa faim tous les jours, quand le protagoniste n’allait pas boire la recette, en tout ou partie, avant de réintégrer ses pénates. Il arrivait malheureusement trop souvent, que les espèces se dissolvent en chemin dans ce milieu un peu marginal des vendeurs à la sauvette. Une chance qu’il n’y ait pas eu le tiercé ! Les services sociaux auraient eu du travail, eux qui n’étaient déjà pas sans ouvrage !

A midi comme prévu, tirage chez Georges. Recouverte d’un drap, une table de billard qui trônait au milieu de la salle allait servir de table à recevoir les dés. On choisit à grands cris la main innocente qui va procéder au tirage. C’est le plus jeune qui est chargé d’agiter le gobelet dans lequel ont été placés 2 dés de couleurs différentes après avoir désigné celui qui représenterait les dizaines et celui des unités. Il le fait et lance les dés sur la table de billard. Le numéro gagnant est constaté par tous et s’il y a un vainqueur et qu’il est présent il emporte le lot, ce qui se passe la plupart du temps, sinon on note le numéro et il viendra plus tard mais avant la fermeture à 12h30.

L’auteur et Kader devant le 55, rue Antoine Bruno

 

 

Un peu plus loin :

Vous avez compris qu’il s’agit du " courtier ". C’est une sorte d’agent immobilier avant l’heure. Il parcourt la ville à demander s’il n’y a pas de logement à louer, note les références et propose à ceux qui cherchent à se loger moyennant une commission de la main à la main. Et oui ! à l’époque l’administration des impôts et les organismes de collecte des cotisations sociales étaient moins attachés à traquer l’ " activité professionnelle en dehors du cadre de la réglementation ". Et puis il fallait bien vivre quand il n’y a pas de travail pour tous. Il faut dire que tous ces petits métiers n’avaient aucune couverture sociale, si ce n’est le dispensaire, le " Miskine " et l’hôpital à l’article de la mort, suivie de la fosse commune. Quand à la retraite, inutile d’en parler, sans enfants c’est le " vieillard " (l’hospice) pour les plus chanceux.

Dans le même ordre d’idée il y avait aussi " l’avocat des pauvres ", sorte d’écrivain public qui se faisait mandater par ses clients pour les représenter, comme un Avoué mais en dehors du cadre de l’ordre professionnel. Plus tard cette activité a été organisée sous le nom de " Conseil Juridique " qui ont été intégrés dans l’ordre des Avocats , il y a une dizaine d’années. Ceci pour dire que l’expression " avocat des pauvres " n’est pas une fiction mais une activité qui a bien existé.

En saison, les marchands de figues de barbarie poussant leur " bangarelle " montée sur roulements à billes y allaient de leur complainte :

-" Hindi ! hindi ! zouj bdoro ! zouj bdoro ! "

-" li figue di berberi ! li figue di berberi ! do bor son sous ! do bor son sou !

Evidemment, 2 pour 100 sous (5 AF), c’est un prix de référence du début des années 50, il a évolué avec l’inflation, comme d’ailleurs les autres prix cités.

Il y avait aussi possibilité d’obtenir une remise quantitative pour les gros achats.

Soit on les arrêtait en chemin pour en grignoter quelques unes, soit on envoyait un enfant avec une assiette pour en prendre une douzaine ou plus pour le dessert, en surveillant à travers les persiennes qu’il ne se fasse pas embrouiller.

Le vendeur sortait alors son canif, et entaillait les 2 bouts du fruit sans détacher le morceau, puis il pratiquait une incision dans toute sa longueur jusqu’à pouvoir écarter l’enveloppe et dégager la partie comestible de la figue de barbarie que le client détachait lui même pour la manger ou la déposer dans le récipient dont il s’était muni.

Pour cueillir lesdites figues recouvertes de fines épines à la piqûre douloureuse, la technique consistait à entailler l’extrémité d’un roseau (abondants autour du Saf Saf) et à placer une petite pierre pour maintenir les morceaux écartés; il n’y avait plus qu’à placer la pince ainsi constituée sur une figue de barbarie, à la coincer au fond et à tourner pour la décrocher du cactus.

Pour enlever les épines ou du moins le plus possible, il suffit de laver les fruits dans un récipient plein d’eau et à tourner avec un bâton pour faire tomber les épines tant redoutées.

Soudain, à cette heure chaude de la mi-journée où le soleil était au zénith, des couinements attirent les enfants dans le bas de la rue, c’est la " fourrière ", le ramassage des chiens errants ou accidentellement loin de leurs maîtres. Equipés d’un grand fouet dont ils se servaient comme lasso, les ramasseurs capturaient les pauvres bêtes qu’ils plaçaient ensuite dans une carriole équipée de compartiments grillagés où on les voyait apeurés ou affolés, les uns aboyant ou hurlant à la mort, les autres terrés au fond du box étroit. Les enfants essayaient de contrecarrer l’action des employés municipaux en faisant fuir les chiens ce qui engendrait parfois il y avait des échanges d’invectives entre les deux parties.

Midi étant dépassé, les clients se faisaient plus rares et les marchands libéraient la place pour le ménage. Les balayeurs équipés de grands balais de bruyère faisaient le nettoyage qui se poursuivait dans la rue au jet d’eau.

Le marché était fini, tout le monde chez soi prenait le repas de midi avant l’heure de la sieste qui allait sévir jusqu’à 15 heures.

Il y avait d’autres marchés à Philippeville, le marché " Arabe " vers le musée dans un périmètre comprenant les rues Antoine Bruno, Valée , de France, St Augustin et Jugurtha. On y trouvait de tout, fruits et légumes de second choix, gargotes, fripe, américaine notamment, où les jeunes se fournissaient en blue-jeans délavés très prisés par les premiers " fans " de rock and roll.

Le marché de gros aussi était autrefois près de notre quartier, de l’autre coté de la rue d’Austerlitz entre les rue Antoine Bruno et Valée. Au début des années 50 il a été transféré dans la banlieue, vers les allées Barrot mais sous toutes réserves.

 

 

L’auteur vers le 1er Janvier 1960


Un petit souci : La rue des Numides ? Je croyais que c'était l'ancien nom de la rue Passerieu ou bien une rue juste dans ce coin, où nos mamans situent L'Ecole Secondaire de Jeunes Filles avant 1933. Anne-Marie Curato consultée et qui a habité aussi le quartier ne connaissait pas cette rue.. Alors.. qui nous aidera ? Je crois qu'il y a un livre de M.Attard sur les rues de Philippeville. - Suzette Granger -

St Germain-en-Laye le 22 Janvier 2003

Jean-Bernard Lemaire

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