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Prenez un dictionnaire et cherchez le mot « SEICHE ». C’est un nom commun : être vivant appartenant lui aussi à notre TERRE.
Il y a bien des années que je connais son orthographe(d’ailleurs pas évidente pour le jeune enfant que j’étais), et surtout sa façon de vivre.
C’est avec cet animal que j’ai compris la relation mâle – femelle. C’est un souvenir d’enfance cocasse et très curieux pour les non –initiés .
Quand je dis non-initiés c’est le sens : dans la connaissance des mœurs de ce céphalopode .
Soyez à l’écoute des premiers miaulements de chats en février, mars ou avril.
Frottez-vous les mains en pensant que vous allez bientôt porter la casquette du parfait maquereau, celui que l’on trouve à Marseille
sur la Canebière tuteurant quelques belles de nuit. J’exagère bien sûr, c’est dans votre tête que vous portez ce couvre –chef méridional.
Et puis si vous n’en avez pas l’âme tant pis pour vous car vous ne risquez absolument rien.
Où en suis-je ? Ah oui, je parlais de seiche ! Comment pêcher ces « bestioles » ? Avez-vous deviné ? Non ? Alors voici….
Au petit matin, faîtes un effort pour vous lever tôt. Au bord d’une « mer d’huile »,et après un très large baillement ,
scrutez le fond de l’onde très claire avec beaucoup d’attention…. Dans le meilleur des cas, vous verrez une seiche ou plusieurs à la fois. Prenez votre temps, pas de panique
,choisissez la bête, une femelle de préférence. Comment la reconnaître des autres? Je pourrais vous la montrer mais vous l’expliquer avec des mots serait difficile.
Avec votre « GANTCHE »(un morceau de roseau de deux mètres de long au bout duquel vous avez ficelé patiemment un gros hameçon) harponnez avec précaution votre femelle vers les nageoires du bout de l’abdomen.
Aussitôt capturée, elle va vous inonder de noir : autodéfense! C’est normal ! Jusque là, vos intentions sont honnêtes. Alors, sort de la nuit des temps un individu à casquette, à veste rayée, aux chaussures blanches :
le petit maquereau. Armé d’une ligne, il convainct cette belle femelle à le suivre, elle dans l’eau lui dans l’air. Et là, sans pourparler sans discuter tarif ,
le mâle seiche se colle à la femelle. Lui, le mac récupère dans une épuisette l’amoureux ardent. Et ainsi de suite, jusqu’au moment où la bourse, pardon le panier du pêcheur est plein.
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l'on voit le panier de pêche de mon grand-père, les lignes en gut enroulées sur leur liège et une belle petite daurade .( représentation d'objets de pêche des années d'après guerre ) |